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Paris-Roubaix. réactions du Staff

Apr 13, 2025, 01:37 AM

Crédit photo : Quentin Photographie BE
Crédit photo : Quentin Photographie BE

Damien Pommereau, directeur sportif de Winspace Orange Seal, et Jean-Christophe Barbotin, manager historique de l’équipe française, reviennent sur la célèbre course du Nord.


Damien Pommereau : « Nous avons montré que nous étions dans la course »


L’ambiance. « Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait Paris-Roubaix. C’est une course tellement spéciale. Elle est spéciale même dans les voitures. Dès la veille, on sent l’appréhension. Un peu de stress, autant dans les équipes que chez les filles. C’est une p***** de journée. On comprend pourquoi il y a tant d’engouement pour cette course. »


L’échappée d’Aurela Nerlo. « Nous avions prévu, lors du briefing, d’être dans l’échappée. Objectivement, l’une des grandes options pour marquer le WorldTour, c’est de prendre les devants. Il fallait tout faire pour entrer dans l’échappée s’il y en avait une. Malheureusement, elles n’étaient que deux. Elles ont dépensé beaucoup d’énergie. Dès qu’elles ont été reprises, elles ont essayé de tenir dans le peloton avant de céder. Les 50 derniers kilomètres ont été difficiles. Le groupe de Constance Valentin l’a rattrapée. À chaque secteur, elle sautait, puis revenait. Elle était pleine d’énergie. C’était un pari. Sinon, nous n’avions aucune garantie d’exister. Elle a été la première à entrer dans le premier secteur de Paris-Roubaix. Nous avons montré que nous étions impliqués dans la course et pas passifs. »


Son avis sur les autres coureuses. « Fiona Mangan aime ce type de course mais elle manquait de rythme car elle revient juste d’une grosse chute à l’Omloop Het Nieuwsblad. Ça ne pardonne pas. Chacune était à son niveau. Constance a eu des problèmes avec sa selle. Elle s’est penchée dans le secteur du Carrefour de l’Arbre. Elle nous l’a dit à la radio, mais il était impossible de changer à ce moment-là. Ensuite, elle a pris un trou et est tombée, glissant sur l’arrière de son vélo. Elle a mis beaucoup de temps à repartir. Jusqu’à ce moment-là, elle faisait une course correcte. Très bonne même. Elle avait de bonnes jambes. Constance a terminé avec Aurela. C’est anecdotique. À 40 km de l’arrivée, Marie-Morgane n’était pas loin derrière elles. Faire cette course forge le caractère et la force mentale. Il faut en avoir envie pour terminer Paris-Roubaix. Rien que finir cette course est une satisfaction personnelle. »


Son rôle de directeur sportif. « Nous étions assez excités au départ avec l’échappée d’Aurela. Avec un écart maximum de 3’05. Il faut être vraiment attentif quand on roule. Il y a beaucoup de monde. C’est toujours une journée intense dans la voiture. C’est un bon souvenir. Bien sûr, nous voulions jouer un rôle majeur. Mais il faut rester objectif. Nous avons progressé par rapport à l’année dernière. Toutes les filles terminent la course. »


Jean-Christophe Barbotin : « Aurela et Constance finiront par prendre des places honorables »


« Toutes les coureuses ont tenté d’aller dans l’échappée. Les six. C’est Aurela qui a réussi. Elle a été reprise au secteur 13. Elle a roulé à l’avant. Elle n’avait pas les jambes qu’elle avait au début de la saison sur les Classiques. Elle avait mal au ventre. Elle ne pouvait pas manger les gels à cause de la chaleur. Ça lui a coupé les jambes. Elle n’a pas pu entrer dans le top 30. Par rapport à l’an dernier, Aurela ressent mieux la course et part dans l’échappée. Constance progresse. Chaque année, si l’on peut avancer, c’est une bonne chose. Avec le temps, Aurela et Constance finiront par décrocher des places respectables. »

 
 
 

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